En écrivant l’article sur l’entretien express de bijoux pendant les vacances, j’ai pensé qu’il était temps de vous présenter mes toutes premières créations. Pas celles de Desidero mais celles que je me suis fabriquées alors que j’étais encore apprentie.
Elles m’ont permis de faire mes armes, sont très fidèles aux styles qui m’inspirent, et ont été créées à partir de maquette en cire, qui, comme vous le savez maintenant, est le mode de fabrication que je préfère.
J’ai fait mon apprentissage chez un joaillier indépendant qui faisait énormément de réparation de bijoux et d’objets anciens. C’est en travaillant à ses côtés que j’ai appris à ne pas me laisser freiner par mes outils, il faut parfois savoir les réinventer pour les adapter à nos besoins. Et c’est de ces années d’apprentissage que j’ai développé une passion pour les étuis à cigarettes anciens. Qui s’étend parfois aux minaudières et autres poudriers. J’aurais d’ailleurs tendance à les collectionner, mais de ça je vous en parlerai une autre fois.
Et j’ai eu aussi la chance qu’il me laisse parfois me plonger dans des projets personnels. Il en ressort une belle collection de pièces que je n’ai pas portées depuis longtemps mais que je chéris malgré tout particulièrement. Je ne les ai pas repolies depuis leur fabrication et elles portent d’ailleurs les marques indiscutables qui montrent que je les ai beaucoup portées à cette époque.
Commençons par cette superbe bague boule repercée !! Ce fut ma toute première création !! Séquence émotion, elle a été ma première, ma fierté, et je mesure aujourd’hui, alors que je vous écris, le chemin parcouru, notamment d’un point de vue artistique…
J’ai ensuite changé de registre pour une bague sans volume mais toujours avec cet effet de jour à travers. Maintenant que je les étudie dans leur ensemble, je vois à quelle point le repercé a été omniprésent dans mes créations d’apprentie. Pas moins de 7 pièces sur 10 en témoignent.
A partir de là, je me perds un peu dans l’ordre chronologique mais il y a ensuite eu cette ensemble collier et bague. Il me semble que j’ai d’abord créé le collier, mais à force de le poser sur ma main j’ai eu envie ensuite d’en faire une bague. Ce motif de ciel est directement inspiré des dessins que je faisais enfant, avec le soleil immanquablement dans le coin supérieur gauche de la feuille (vous aussi ça vous rappelle quelque chose, hein ?!).
On commence ensuite à repérer le début de ma période Art Déco avec d’abord cette bague aux perspectives bien marquées avec ses marches d’escalier. L’ouverture du corps de bague sur les côtés m’a permis de l’alléger considérablement, tout en gardant une base solide.
Ensuite, et c’est probablement ma préférée, il y a cette bague au profil ultra géométrique. Je l’ai pourtant moins portée que les autres car elle est légèrement déséquilibrée en terme de poids, bien que la partie cylindrique soit vide, et cet effet était renforcé par le fait qu’elle soit un peu trop grande pour moi (problème qui n’est plus aujourd’hui, je vais pouvoir la reporter avec joie !). C’est probablement la bague qui a demandé le plus de prouesses techniques pour la jeune apprentie que j’étais. En effet, elle a été réalisée à partir de 2 pièces, la bague proprement dite d’une part et le cylindre du dessus d’autre part. Ces 2 parties ont été soudées après la fonte puis le cylindre a été bouché à ses extrémités.
Et puis il y a aussi cette petite bague qui a une chouette histoire. Je vous racontais plus haut que mon maître d’apprentissage faisait beaucoup de réparation d’objet ancien. Cette bague est la reproduction, agrandie, d’une pièce d’un nécessaire à couture ancien que nous avions eu en réparation. J’ai eu à fabriquer cette pièce qui était manquante dans le nécessaire (si je me rappelle bien) et elle m’a tellement plu que je m’en suis finalement faite une. Et c’est aussi la première pièce que l’on m’a ensuite commandée pour un cadeau (la première pierre était posée) !!
La dernière bague que j’ai à vous présenter c’est mon coquillage. Je l’aime beaucoup mais il m’a donné pas mal de fil à retordre ! En effet la cire était particulièrement fragile et le rattrapage de fonte pas évident du tout. Mais il laisse deviner mon besoin de sortir du cadre géométrique dans lequel je pourrais avoir tendance à m’enfermer dans mes créations.
Le grand chapitre des bagues est terminé, et il me reste encore 1 pièce à vous montrer. Je passerai sur ma manchette d’amour que vous avez déjà pu découvrir sous toutes les coutures dans cet article pour vous présenter mon collier plastron. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, il a été fait à partir d’une cire et non d’une découpe de plaque. Cette forme correspond en fait au profil de la cire pour bracelet utilisée pour cette fameuse manchette (les détails, là aussi, sont dans l’article dont je vous met le lien plus haut).
Je ne l’ai pas porté depuis longtemps, mais sachez qu’il s’adapte très bien en toutes circonstances. Nul besoin de le garder pour les « grandes occasions », il a la taille parfaite pour être porté tous les jours, tout en apportant la juste touche d’excentricité pour vos tenues de fête. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il a un petit frère, un exemplaire similaire est en effet disponible à la boutique et sur le site (lien vers mon Jardin Français) !!
C’est ici que s’achève la présentation de ma petite collection personnelle. Ces pièces d’avant Desidero me sont chères, elles sont les premiers témoins de l’aventure que je vis depuis bientôt 7 ans dans le monde de la bijouterie. Et quelle aventure !! Dans quelques semaines je vous présenterai la collection Automne-Hiver 2017, nous venons de shooter le Printemps-Été 2018 (que j’ai hâte de vous montrer en entier !) et j’ai déjà en tête les 2 saisons suivantes !!! A très vite donc, pour la suite de l’aventure…
To be continued !
Giulia
2 réflexions sur “#FLASHBACK : mes premières créations”